20 février : fête de Saint Aimée

Saint Aimée

Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 20 février 2025

Qui était Saint Aimée ?

Saint Aimée (Aemilia en latin) était une religieuse italienne du XIIIe siècle, née dans une famille noble d’Assise. Dans sa jeunesse, elle menait une vie mondaine, profitant des privilèges de sa classe sociale et rejetant l’idée d’une vie religieuse. Cependant, après une maladie grave qui faillit l’emporter, elle connut une conversion radicale et rejoignit les Clarisses, l’ordre fondé par Sainte Claire d’Assise. Elle intégra le monastère de Saint-Damien où elle se consacra aux tâches les plus humbles, comme nettoyer les cellules des sœurs malades et porter de lourds seaux d’eau jusqu’aux cuisines.

Miracles associés à Saint Aimée

Lors d’une famine qui ravageait Assise, elle entra dans la réserve du monastère et trouva des sacs de farine miraculeusement remplis alors qu’ils étaient vides la veille. Une autre fois, un lépreux fut amené à la porte du couvent, son visage couvert d’ulcères. Alors que les autres hésitaient à l’approcher, Aimée lui lava le visage et pria pour lui. Le lendemain, la maladie du lépreux s’était atténuée, et quelques jours plus tard, il fut totalement guéri.

Célébrations et traditions populaires

À Assise, une procession a lieu au monastère de Saint-Damien, où Aimée vécut, durant laquelle les religieuses distribuent du pain béni en souvenir du miracle de la farine multipliée. En Ombrie, une tradition voulait que les familles placent un bol d’eau devant leur porte la veille de la fête de Saint Aimée. On raconte que cette eau, bénie par la prière de la sainte, apporterait protection et guérison aux habitants de la maison.

Saint Aimée dans l'art et la littérature

Une des représentations les plus célèbres de Saint Aimée se trouve dans le monastère de Saint-Damien à Assise, où une peinture murale la montre agenouillée en prière. Une autre peinture, exposée dans l’église Sainte-Claire de Pérouse, montre Aimée soignant un lépreux. Plus récemment, une mosaïque créée dans une chapelle de Naples en 1923 la représente entourée d’enfants affamés.

Dans la littérature, un recueil hagiographique de 1472, intitulé "Vies des saintes Clarisses", décrit en détail ses miracles. Au XIXe siècle, le poète italien Giovanni Battista Niccolini lui consacra un poème intitulé "La Main qui Guérit", évoquant son intervention miraculeuse auprès d’un pèlerin tombé malade en chemin vers Assise. Plus récemment, dans le roman "Lumière d’Assise" publié en 1984 par l’auteur catholique Maria Teresa Gozzi, Aimée est mentionnée comme une source d’inspiration pour l’héroïne, une jeune novice cherchant à imiter sa vie d’humilité et de service.