5-6 juin 2025
Par David Chelly, mise à jour le 31 janvier 2025
L'Aïd el-Kebir, qui signifie "la grande fête", est la commémoration de la soumission d'Ibrahim (Abraham dans la Bible) à Dieu. Célébrée chaque année le 10 du mois de dhou al-hijja, dernier mois du calendrier musulman, elle marque la fin du hajj.
L'Aïd al-Adha et l'Aïd el-Kebir désignent la même fête, bien qu'ils soient nommés différemment selon les régions ou les contextes. L'Aïd al-Adha, qui signifie "fête du sacrifice", est le nom officiel en arabe, mettant en avant son aspect religieux et spirituel lié au sacrifice. En revanche, l'Aïd el-Kebir, qui se traduit par "la grande fête", est une appellation courante dans les pays du Maghreb, utilisée pour la distinguer de l'Aïd al-Fitr, souvent appelé "la petite fête". Malgré ces différences de terminologie, il s'agit de la même célébration, marquant un moment clé du calendrier musulman.
Il ne faut pas confondre l'Aïd el-Kebir avec la "petite fête", l'Aïd el-Fitr, qui marque quant à elle la fin du ramadan.
Au Maghreb, la fête est marquée par une forte dimension communautaire et familiale. Le sacrifice d’un mouton est une tradition centrale, souvent précédée par une préparation minutieuse. Les familles se réunissent pour accomplir ce rituel, généralement en début de matinée après la prière spéciale de l’Aïd. La viande est soigneusement partagée entre la famille, les proches, et les personnes nécessiteuses. Dans des pays comme le Maroc, l’Algérie ou la Tunisie, des plats typiques sont préparés, comme le méchoui (agneau rôti) ou des ragoûts à base d'abats, consommés dans une ambiance festive. La tradition inclut aussi le nettoyage méticuleux des maisons, l'achat de nouveaux vêtements, et un échange de visites entre voisins et membres de la communauté.
Dans d’autres régions du monde, les pratiques diffèrent selon les traditions locales. En Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie et en Malaisie, les festivités sont souvent accompagnées d’une organisation communautaire structurée. Le sacrifice peut inclure non seulement des moutons, mais aussi des vaches ou des buffles. Les mosquées et les institutions religieuses jouent un rôle clé dans la distribution de la viande, avec une attention particulière portée aux populations défavorisées.
En Afrique subsaharienne, comme au Sénégal ou au Mali, l’Aïd al-Adha est aussi une fête très importante, souvent marquée par des prières collectives dans les mosquées ou les espaces ouverts. Le sacrifice peut inclure des animaux variés, en fonction des ressources locales, et les célébrations s'accompagnent de danses, de chants et d’autres formes d'expression culturelle.
Au Moyen-Orient, où la fête trouve ses racines historiques, l'Aïd est souvent célébrée avec un grand faste. Les sacrifices ont lieu dans des abattoirs dédiés pour des raisons d’hygiène, et les repas familiaux incluent des plats traditionnels locaux, comme le kabsa en Arabie Saoudite ou le mansaf en Jordanie.
Enfin, dans les pays occidentaux où vivent des communautés musulmanes, les célébrations sont adaptées aux contraintes locales. Les sacrifices se font généralement dans des abattoirs certifiés, et la dimension communautaire se manifeste par des repas partagés et des initiatives caritatives.
Ainsi, si l’essence spirituelle de l’Aïd al-Adha reste universelle, les coutumes et les célébrations varient largement en fonction des traditions culturelles et des contextes régionaux.
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