22 avril : Jour de la Terre

la nature

Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 22 avril 2025

Origine du changement climatique

Le changement climatique trouve son origine dans l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, principalement due aux activités humaines depuis la Révolution industrielle. La combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel pour produire de l’énergie libère d’importantes quantités de dioxyde de carbone (CO₂), principal responsable du réchauffement. L’agriculture contribue également via le méthane (CH₄) émis par l’élevage et la décomposition des déchets organiques, ainsi que par le protoxyde d’azote (N₂O) lié aux engrais azotés. La déforestation, quant à elle, réduit la capacité d’absorption du CO₂. Le forçage radiatif, qui désigne l’écart entre l’énergie solaire reçue par la Terre et celle qu’elle renvoie dans l’espace, est amplifié par les gaz à effet de serre, lesquels piègent davantage de chaleur dans l’atmosphère.

Cycles naturels perturbés par l’activité humaine

Le cycle du carbone est déséquilibré par l’émission massive de CO₂ due aux combustibles fossiles et à la déforestation, entraînant une accumulation dans l’atmosphère et l’océan. De plus, le cycle de l’azote est perturbé par l’usage d’engrais chimiques : plus de 120 millions de tonnes d’azote réactif sont ajoutés chaque année, contre 35 millions naturellement, provoquant des zones mortes dans les océans et une pollution des eaux douces. Enfin, le cycle de l’eau est perturbé par l’artificialisation des sols, qui limite l’infiltration et favorise les ruissellements.

Grands accords environnementaux internationaux

Le Protocole de Montréal (1987), premier traité universel ratifié, a permis de réduire de plus de 99 % les substances appauvrissant la couche d’ozone, notamment les chlorofluorocarbures (CFC), utilisées dans les réfrigérateurs, les climatiseurs et les aérosols. La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée en 1992 au Sommet de la Terre de Rio, a posé les bases des négociations climatiques mondiales. Le Protocole de Kyoto (1997) a imposé aux pays industrialisés des objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’Accord de Paris (2015), signé par 195 pays, vise à contenir le réchauffement mondial bien en dessous de 2 °C, avec un objectif idéal de 1,5 °C. En parallèle, la Convention sur la diversité biologique (1992) et l’Accord Kunming-Montréal (2022) cherchent à préserver les écosystèmes, avec pour cible 30 % de terres et d’océans protégés d’ici 2030.