15 mars : Journée internationale contre la brutalité policière

brutalité policière

Manuel Van den Broucke, référent sport, société et politique, 15 mars 2025

Formes les plus fréquentes de brutalité policière

La forme la plus courante de brutalité policière est l’usage excessif de la force, comme dans le cas de la mort par asphyxie de George Floyd en 2020 à Minneapolis, immobilisé au sol sous le genou d’un policier pendant neuf minutes. Les violences liées aux armes dites non létales sont courantes, comme le tir de LBD ayant éborgné Jérôme Rodrigues lors d’une manifestation des Gilets jaunes à Paris en 2019, ou l’usage de grenades lacrymogènes ayant entraîné la mort de Zineb Redouane à Marseille en 2018. Les arrestations arbitraires accompagnées de passages à tabac sont aussi fréquentes, comme celle de Michel Zecler, producteur de musique agressé par des policiers en novembre 2020 à Paris. Le profilage racial, souvent à l’origine de ces interpellations abusives, est aussi courant, comme dans l’affaire d’Adama Traoré, mort en 2016 en France après une interpellation violente, ou celle de Tyre Nichols, battu à mort par des policiers à Memphis, aux États-Unis, en 2023.

Réponses des gouvernements face aux accusations de violences policières

Face aux accusations de violences policières, les réponses des gouvernements varient fortement. Aux États-Unis, la mort de George Floyd en 2020 a entraîné la condamnation du policier Derek Chauvin à 22 ans et demi de prison. En France, après l'affaire Michel Zecler en 2020, le président Emmanuel Macron a publiquement dénoncé les violences policières et exigé des sanctions, ce qui a entraîné la suspension des policiers impliqués. À l'inverse, au Brésil, après le massacre de Jacarezinho en 2021, le président Jair Bolsonaro a défendu l'opération policière, minimisant les accusations de violence excessive. En Iran, les autorités ont nié toute responsabilité dans la mort de Mahsa Amini en 2022, accusant les manifestants d’être manipulés par des puissances étrangères. De même, en Russie, lors des protestations pro-Navalny en 2021, le gouvernement a ignoré les critiques internationales et procédé à des arrestations massives, dénonçant les accusations comme de la désinformation occidentale.

Mobilisations mondiales contre les abus policiers

Après la mort de George Floyd en mai 2020, le mouvement Black Lives Matter s’est étendu des États-Unis à plus de 60 pays, avec des manifestations massives à Londres, Paris, Berlin ou encore Sydney. Au Nigeria, en octobre 2020, le mouvement #EndSARS contre les violences policières de la brigade spéciale anti-vol a déclenché des mobilisations à Lagos, Abuja, mais aussi à Londres et New York. En Iran, après la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, des rassemblements se sont tenus à Téhéran, mais également dans des villes européennes comme Paris ou Berlin, dénonçant les violences policières et la répression du régime iranien.