25 avril : Journée mondiale du paludisme

paludisme

Manuel Van den Broucke, référent sport, société et politique, 25 avril 2025

Qu’est-ce que le paludisme ?

Le paludisme est une maladie infectieuse causée par des parasites transmis à l’être humain par la piqûre de moustiques femelles infectées du genre Anopheles. Une fois injectés dans le sang par la piqûre d’un moustique infecté, les sporozoïtes du parasite Plasmodium atteignent le foie en moins de 30 minutes, où ils envahissent les hépatocytes et s’y multiplient pendant 7 à 10 jours. À la fin de ce cycle hépatique, des milliers de mérozoïtes sont libérés dans la circulation sanguine, où ils pénètrent les globules rouges. À l’intérieur de ces cellules, le parasite consomme l’hémoglobine et se multiplie toutes les 48 heures (72 heures pour P. malariae), provoquant leur rupture et libérant de nouveaux mérozoïtes, ainsi que des déchets métaboliques tels que l’hème libre et des cytokines pro-inflammatoires. Chez les formes graves, notamment celles dues à P. falciparum, les globules rouges infectés adhèrent à la paroi des capillaires, surtout dans le cerveau (phénomène de cytoadhérence), provoquant des troubles neurologiques, des convulsions, un coma (paludisme cérébral) et parfois une défaillance multiviscérale.

Symptômes de la maladie

Les symptômes du paludisme apparaissent entre 7 et 30 jours après la piqûre infectante. L’apparition des signes cliniques est soudaine, avec une fièvre élevée, des frissons, des céphalées, des douleurs musculaires, des vomissements et une grande fatigue. La fièvre revient de façon cyclique : toutes les 48 heures pour P. falciparum, P. vivax et P. ovale, toutes les 72 heures pour P. malariae. Le paludisme grave, principalement causé par P. falciparum, entraîne des complications potentiellement mortelles comme le coma (paludisme cérébral), une anémie sévère due à l’hémolyse massive des globules rouges, une insuffisance rénale aiguë, un œdème pulmonaire, une hypoglycémie, ou un collapsus circulatoire.

Traitements disponibles aujourd’hui

Les traitements actuels du paludisme reposent sur l’association de l’artémisinine, à action rapide, et d’un antipaludique à effet prolongé comme la luméfantrine, la pipéraquine ou l’amodiaquine, afin d’éliminer les formes résiduelles du parasite et d’éviter les rechutes. Pour Plasmodium vivax et P. ovale, le traitement inclut la chloroquine et la primaquine, seul médicament capable d’éradiquer les formes dormantes (hypnozoïtes) dans le foie.