12 avril : fête de Saint Jules Ier

Saint Jules Ier

Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 12 avril 2025

Qui était Saint Jules Ier ?

Saint Jules Ier, né à Rome au début du IVe siècle, devint le 35e pape de l'Église catholique en 337, succédant à Marc. Son pontificat, qui dura 15 ans jusqu'à sa mort en 352, fut marqué par des controverses théologiques, notamment autour de l'arianisme, doctrine qui niait la divinité du Christ. En 340, il convoqua un synode à Rome pour défendre Athanase d'Alexandrie, évêque exilé à cause de ses positions anti-ariennes, et le réhabilita. Jules affirma ainsi l'autorité du siège romain en écrivant aux évêques orientaux que les différends devaient être jugés à Rome. Il soutint également la doctrine trinitaire en soutenant les décisions du concile de Nicée de 325. Il mourut le 12 avril 352 et fut enterré dans le cimetière de Calixte sur la Via Appia. Son pontificat précéda de peu la reconnaissance officielle du christianisme comme religion d'État par Théodose Ier en 380.

Reconnaissance officielle de Saint Jules Ier

Saint Jules Ier a été reconnu officiellement comme saint par l'Église catholique sans canonisation formelle, comme cela se faisait aux premiers siècles, lorsque la sainteté était attestée localement par les autorités ecclésiastiques. Son nom figure dans le Martyrologe romain, qui est la liste officielle des saints reconnus par l'Église. Il est inscrit au calendrier liturgique au 12 avril, jour de sa mort, sans bulle de canonisation, cette procédure n'existant pas encore au IVe siècle.

Saint Jules Ier dans l'art et la littérature

À Rome, une fresque du XVe siècle dans l’église San Marcello al Corso le montre aux côtés d’Athanase d’Alexandrie, représentant leur lutte conjointe contre l’arianisme. Une autre représentation figure dans une mosaïque du VIe siècle à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, où son portrait apparaît dans la galerie des papes, identifiable par l'inscription "IULIUS". Dans l’ouvrage De viris illustribus ecclesiae, écrit au Ve siècle par Gennade de Marseille, Jules Ier est mentionné comme défenseur de l’orthodoxie. Il apparaît également dans les Actes du concile de Sardique (343), où il intervient comme arbitre dans les conflits entre évêques orientaux et occidentaux, un fait repris dans les chroniques médiévales telles que la Chronicon Paschale.