25 février : fête de Saint Roméo

Saint Roméo

Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 25 février 2025

Qui était Saint Roméo ?

Saint Roméo, né sous le nom d'Henri, était un frère convers de l'Ordre des Carmes au XIVᵉ siècle, probablement originaire de Limoges, en France. Il entreprit un pèlerinage vers la Terre Sainte avec le bienheureux Ange de Florence, un autre moine carme connu pour sa rigueur spirituelle. Leur voyage les conduisit à travers l’Italie, en passant par Florence et Sienne, où ils furent accueillis dans des couvents carmélitains. Arrivés près de Lucques, en Toscane, ils contractèrent une maladie grave, probablement la peste ou une fièvre typhoïde. Roméo succomba à la maladie vers 1380 et fut enterré dans la région. Le terme 'Roméo' était alors utilisé pour désigner un pèlerin se rendant à Rome, ce qui explique son attribution posthume. Sa fête est célébrée le 25 février et il est prié par les pèlerins et missionnaires cherchant protection.

Reconnaissance officielle de Saint Roméo

Saint Roméo n’a jamais été canonisé officiellement par l’Église catholique, mais il est reconnu comme bienheureux dans la tradition carmélitaine. Son culte s’est d’abord répandu dans les couvents de Florence et de Naples, où des moines ont commencé à consigner les récits de pèlerins affirmant avoir reçu une aide spirituelle après avoir invoqué son nom. Bien qu’il ne figure pas dans le Martyrologe romain officiel, il est honoré le 25 février dans certaines communautés carmélitaines. Son nom apparaît dans des calendriers liturgiques spécifiques à l’Ordre du Carmel, qui reconnaît son engagement dans le pèlerinage comme un modèle de vie chrétienne.

Saint Roméo dans l'art et la littérature

À Naples, un vitrail du XVIIe siècle dans l’église des Carmes Déchaussés illustre une scène où il bénit un groupe de pèlerins en route pour Jérusalem. En littérature, son nom apparaît dans des ouvrages hagiographiques tels que "Vies des Saints de l’Ordre du Carmel" publié en Espagne au XVIIe siècle, où il est décrit comme un exemple de dévotion et de persévérance. Des prières en son honneur existent encore aujourd’hui, notamment dans un recueil de cantiques carmélitains imprimé à Rome en 1752, où un chant lui est dédié, demandant sa bénédiction pour ceux qui partent en pèlerinage.